3 jours pour 300 bornes
PRÉLUDE
LA SENSATION DE PARTIR DE CHEZ SOI À VÉLO POUR PLUSIEURS JOURS, SEMAINES EST UN MÉLANGE DE JOIE, D’EXCITATION ET D’APPRÉHENSION. ON PART DE SA RUE POUR EN REVENIR ET ENTRE CES DEUX POINTS, IL PEUT SE PASSER DE QUOI ÉCRIRE, RACONTER BEAUCOUP D’HISTOIRES.
Nous avons décidé une petite semaine avant de la destination de ces 4 jours à vélo. Nous ne voulions pas prendre le train, pas prendre de voiture. Nous voulions juste partir de chez nous et revenir chez nous. Très vite, la boucle Bordeaux-Royan-Bordeaux s’est présentée à nous parce qu’on avait pas fait la côté après Lacanau, et que l’estuaire de la Gironde on connaissait pas du tout.
L’itinéraire est préparé sur Komoot, on part pour 300 kilomètres en 4 jours, 75 km ça nous paraît largement faisable. Il faut dire qu’on commence à bien rouler tous les 2.
On décide de faire du camping sauvage et de nous passer d’hôtel ou Airbnb, on vise l’autonomie.
Le voyage a vélo, c’est une aventure du début à la fin. Avant même que l’on parte. Le jour du départ, on prépare nos vélos et on reçoit de la visite le matin. Le temps de préparer les vélos et de partir, on a pas envie de se presser pour partir, le voyage à vélo, c’est savoir se laisser porter par les évènements. Alors, on se dit que c’est pas grave au lieu de partir 4 jours, on fera nos 300 bornes en 3 jours. Ça devient une autre limonade mais le défi nous paraît rigolo.
On fait nos sacs et on se met en route le lendemain matin.
J1 // BORDEAUX – CARCANS // 80 KM
On quitte Bordeaux, ses voitures, son tumulte et on attrape rapidement la piste cyclable qui emmène les cyclistes à Lacanau. Cette piste à un gros avantage et un gros inconvénient : c’est une ligne droite de 50 km mais elle est à l’abri des voitures.
On s’arrête sur la route, car un incendie est en train de partir en forêt à environ 500 m de nous, de gros panaches de fumées viennent former les uniques nuages du ciel bleu azur. On entend de la piste cyclable le crépitement des pins qui se consument sous le soleil. On appelle les pompiers, ils étaient déjà en route.

On s’arrête sur la route, car un incendie est en train de partir en forêt à environ 500 m de nous, de gros panaches de fumées viennent former les uniques nuages du ciel bleu azur. On entend de la piste cyclable le crépitement des pins qui se consument sous le soleil. On appelle les pompiers, ils étaient déjà en route.
On arrive à Lacanau, on sort des lignes droites, on part pour Maubuisson pour se rafraîchir dans le lac et faire une sieste pendant que le soleil est au plus haut. On décide aussi d’y faire des courses pour se préparer à manger le soir. Là aussi, nous avons fait un choix, pas de restos pendant ces 3 jours, on a de quoi cuisiner.
Sieste sous l’ombre rafraîchissante des pins, un panaché et on repart plus haut sur le lac, pour trouver notre bivouac. La contrainte c’est de ne pas être trop loin d’un point d’eau pour pouvoir cuisiner, se laver et remplir nos bidons avant de partir.
Le coin est calme, beau, on se pose. On attendra un peu plus tard pour monter la tente au cas où, le camping sauvage n’est pas autorisé. Mais bon. L’important est de trouver un endroit qui ne craigne pas trop pour utiliser le réchaud, il fait chaud et le feu dans les pins c’est dangereux. Le spot que nous avons trouvé a une petite plage de sable où l’on peut mettre le réchaud sans risques.
La tente est montée et on va se coucher se préparant à la rude journée du lendemain, un peu plus de 100 km au programme, 32°C et pas de vent. Là, pour moi la nuit va être difficile car même si je comptais me lever pour observer les étoiles, impossible de m’endormir, le clapot des vagues est trop présent pour que je m’endorme (note pour demain, acheter des boules quies pour les prochaines fois). Finalement, vers 3h du matin, je trouve le sommeil, mais le réveil est proche. J’ai eu le temps de faire quelques photos, dont une que j’aime beaucoup.